Extrait du journal

près de 9 milliards de francs et de lui fournir une somme équivalente de matières premières, c est-à-dire précisément un montant égal à ce lui que la France est obligée aujourd’hui de se procurer à l’étranger. Le danger economique si grave, signale cidessus. disparaîtra donc progressivement. La situation sera même entièrement retournée dans un avenir pas trop éloigné. Mais à une triple condition. La première, c’est que ce surcroît de popu lation trouve les moyens de produire. Or. il ne pourra produire que si l’Afrique française dis pose de terres cultivables suffisantes. Et il n’y aura suffisamment de terres cultivables que si la politique de l’eau, déjà amorcée dans l’A frique du Nord et dans la région du Niger, est poursuivie avec toute la vigueur désirable. La deuxième condition, c’est que l’Afrique française dispose de moyens de transport éco nomiques et rapide* lui permettant de diriger sur la côte son supplément de production ou de recevoir d elle son ravitaillement en articles européens. Qui dit économiques, dit puissants. Et ici, revient la question du transsaharien — que le problème de la dénatalité a lui-même p-zsé. — car il ne saurait y avoir transports, à des prix abordables, sur une grande distance, de produits vendus ou achetés par de* dizaines de millions d indigène*, que par un chemin de fer à voie large capable de porter des trains extrêmement lourd», à vitesse très grande. La troisième condition, c est que la France poursuive dans le bloc une oeuvre d agrégation économique telle que la production africaine, pour être absorbée par elle, réponde exacte ment à ses besoins. Sans doute, y a-t-il un autre mal important dont souffre la France et qui a fort ému les sociologues ; le déséquilibre démographique ou au cours du dix-neuvième siècle l’évolution...