Extrait du journal

l'esprit d’éclectisme pour découvrir /d formule salvatrice. Et puis, monsieur le député de gau che, la question financière n’est pas une affaire de parti, mais nationale. Les théories chères aux groupements politiques doivent s'incliner devant les rudes nécessités de l'heure. La plupart de nos amis socialistes et radicaux l’ont compris. Il interviendra un accord entre le Gouvernement, le Cartel et la Commission des Finances. Le plus tôt sera le mieux. Ce n'est point parce que nos cama rades socialistes présenteront, paraît-il, un projet de prélèvement sur le capital que le Cartel sera atteint de la meur trissure dont se plaît à parler le terrible André François-Poncet. Nous ne som mes pas, nous autres, assujettis à des règles monacales ou secrètes. Chaque groupe doit conserver jalousement son originalité. Tous les cartellistes se re trouveront, solidaires, pour voter Ven* semble des mesures fiscales. Nous nous désunirions dans les dé bats sur le Maroc ? Allons donc I La France défend son protectorat contre des pillards. Nous ne pouvons tout de même pas leur ouvrir la route de Fez. Est-ce que les amis rouges de M .Doriot ont prié les Géorgiens de chasser à grand coups de /jjnouf les bolcheviks qui envahissaient le pays indépendant ? Qu’on aménage une paix prochaine, nous le demandons. Aujourd'hui, le Cartel fait confiance au Gouvernement. Reste la réforme électorale. Jeudi, les députés statueront sur leur sort, ils décideront à quelle sauce, je ne dis pas : ils seront mangés en 1928. mais ils seront accommodés. Scrutin de liste ou d’arrondissement ? Le choix d'un mode de votation n’exercera aucune in fluence sur le Cartel qui n’est pas pa lementaire. mais national. Ma conclusion, la voici : Les élus de gauche qui abandonne ront le Cartel seront abandonnés par les électeurs. En vérité, je vous le dis. Georges F0NS0T....