Extrait du journal

La bonne méthode Allons-nous arriver, enfin, à l’accord tant désire entre La Commission et le ministre des Finances ? On nous annonce, en effet, que La méthode qui commande de sérier les questions est près de triompher. La Chambre des Députés serait mise aussi rapidement q.ue possible en mesure de voter le budget de 1925 sur les bases de sa prépa ration par les deux assemblées. Ce vote pour rait ainsi intervenir avant le 14 juillet. Après une interruption de quelques jours, la Chambre reprendrait ses séances pour l'examen des projets gouvernementaux sur l'augmentation des impôts. Et le ministre des Finances a annoncé que le Président du Conseil ne lirait le décret de clôture de la session qu’après avoir obtenu une décision indispensable pour l’équilibre du budget de 1925 et du budget de 1926. Les projets sur l’assainissement financier ne viendraient en discussion devant le Par lement qu'à la session d’octobre. C’est la méthode que nous avons toujours préconisée. C’est La seule qui permette de sortir honorablement de la difficulté. C'est la seule qui soit susceptible de maintenir la confiance de l’opinion publique, qui n'at tend pas de miracle, mais qui veut sortir de l’incertitude. Le jour où Gouvernement et Parlement donneront la nette impression qu’un plan précis dirige une action de volonté et de per sévérance, on peut être assuré qu’il n'y aura plus place pour les mouvements de spécula tion qu’engendre inévitablement la crainte de l’instabilité et du désordre. La confiance publique est la base solide sur laquelle peut s'appuyer un redressement financier favorable à notre change et au Tré sor public. Si ceux qui ont la charge des affaires pu blique mesurent leur entière responsabilité, ils comprendront que la discipline, condition indispensable de la méthode et de l’action persévérante et continue, est, à l’heure pré sente, le devoir capital auquel on ne peut manquer sans risquer de précipiter des ca tastrophes. Paul AUBRIOT....