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L'Ère nouvelle, 23 avril 1848

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L'Ère nouvelle
23 avril 1848


Extrait du journal

mi demi-siècle de matérialisme, quand Robespierre, nommé la Providence, essuyait les hueesdu club I ive- je ne m’étonne pas devoir consacrer la sauve- I raineté du nombre, qui est celle de la force, et le salut public I devenir la loi suprême d’une société qui ne croit plus qu aux I destinées de la terre. Ainsi pensent encore ceux qui, laissant aux naïfs le soin de fêter la liberté, réclament déjà la dicta- I turc, ceux que nous voyons attristés de la concorde publique, I cherchant des résistances qui leur manquent, invoquant les passions d une époque dont nous ne connaissons plus ni les I erreurs philosophiques, ni les ressentiments politiques, ni le^ périls militaires. Ce sont les mêmes qu’on entend professer hautement, dans les assemblées populaires, 1 incompatibilité I de la démocratie et du catholicisme, puisque, disent-ils, les catholiques ne subissent la souveraineté de I Liât que sous la I réserve de leurs consciences. Nous faisons gloire de celte dé-...
ère nouvelle

À propos

L’Ère nouvelle est un quotidien démocrate-chrétien, premier titre français de la sorte, ayant paru entre 1848 et 1849. La publication est lancée par les religieux Henri Lacordaire, Frédéric Ozanam et l’abbé Maret, grâce en partie au soutien de 1 500 personnes s’étant abonnées avant même le premier numéro. Ce chiffre augmente dès les premières semaines de parution : le 24 avril, neuf jours après le premier numéro, la publication compte 2 100 abonnés, 3 200 en mai et 6 000 en juin, pour un tirage à 20 000 exemplaires pendant les journées révolutionnaires.

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