Extrait du journal

- i avril IK iX. Le soleil ne s’est point levé hier sur la solennité de Pâques; niais malgré son absence, malgré la préoccupai ion générale des élections, ce jour n’en a pas moins eu devant Dieu et devant les hommes sa biseauté accoutumée. Des l’aurore, une foule innombrable île fidèles, hommes, femmes, jeunes gens, ouvriers, se pressaient au pied de ces autels si merveilleusement protégés depuis deux mois, et y recevaient i’Agneau sans tache qui efface les |h*cIi<‘s du momie, (à* spectacle de tous les âges et de tous les rangs confondus dans un recueillement égal pendant de longues heures, produit toujours une pieuse émotion ; niais il empruntait une nouvelle magie des circonstances extraordinaires où la Providence nous i tous places. Des habits militaires brillaient en grand nombre dans la procession ininterrompue des iidèl<*s, comme une sorte d’assurance donnée à Dieu, ou plutôt comme une preuve que beaucoup allaient passer

À propos

L’Ère nouvelle est un quotidien démocrate-chrétien, premier titre français de la sorte, ayant paru entre 1848 et 1849. La publication est lancée par les religieux Henri Lacordaire, Frédéric Ozanam et l’abbé Maret, grâce en partie au soutien de 1 500 personnes s’étant abonnées avant même le premier numéro. Ce chiffre augmente dès les premières semaines de parution : le 24 avril, neuf jours après le premier numéro, la publication compte 2 100 abonnés, 3 200 en mai et 6 000 en juin, pour un tirage à 20 000 exemplaires pendant les journées révolutionnaires.

En savoir plus