Extrait du journal

l'image, connue de tous les amateurs d'art, vient d'être reproduite dans les feuilles du monde entier, ne sont point aisées à vendre. Aucun antiquaire n'oserait conclure un marché si dangereux. Les malfaiteurs auraient-ils été les agents soudoyés d'un collectionneur maniaque dévoré du désir de posséder deux pièces inestimables? Mais il faudrait supposer que ce personnage mystérieux vit solitaire, caché, et ne montre à personne des trésors qui, divulgués, lui seraient repris. Je ne conçois pas très bien le cas de ce dément qui, pour échapper au châtiment, se condamnerait à une éternelle réclusion. S'agirait-il d'une plaisanterie? Elle serait mauvaise, à moins qu'elle n'eût pour but de démontrer l'insuffisance des mesures prises par l'Etat pour protéger nos richesses artistiques nationales. Cela s'est vu déjà. Nous gardons le souvenir d'un certain journaliste, homme d'esprit et de décision. Rappelez-vous. Désespérant de seccuer l'indolence administrative, il avait dérobé dans les galeries du Louvre une statuette de valeur. Mais la démonstration faite, la leçon infligée, le faux cambrioleur se démasqua, confessa avec orgueil son lar-...