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Les Annales politiques et littéraires, 6 juin 1920

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Les Annales politiques et littéraires
6 juin 1920


Extrait du journal

D'abord, voici le raté orgueilleux, plein de lui-même, convaincu de son génie... Il fait de la musique et se flatte d'égaler les plus grands compositeurs du passé et du présent. Il ne se compare point à eux, considérant qu'il est unique en son genre. S'il n'a pas obtenu le résultat souhaité, il ne suppose pas une minute que cet insuccès provienne de l'infériorité de ses oeuvres ; il l'attribue à la stupidité du public... D'ailleurs, sa vanité, sa farouche intransigeance repoussent les conseils. En tout censeur amical et lucide il voit un jaloux. Il vieillit ainsi, amer, méchant (car il déteste les hommes, qui n'ont pas su le comprendre, et déchire ses rivaux plus favorisés que lui et dont la réussite n'est due — il l'affirme— qu'à leurs concessions au mauvais goût de la foule). Aucun doute ne l'effleure. Il se drape dans son obscurité comme dans un manteau royal et meurt persuadé d'avoir été méconnu....

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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Données de classification
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