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Les Annales politiques et littéraires, 6 mars 1910

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Les Annales politiques et littéraires
6 mars 1910


Extrait du journal

Voici que cette vieille question est de nouveau agitée. Elle inquiète les directeurs de théâtre, elle préoccupe les auteurs. L'autre jour, Selle suggérait de spirituelles réflexions à Maurice Donnay dans sa préface au livre de Stoullig ; hier, elle faisait l'objet d'une conférence de Pierre Mortier. Je ne sais si elle intéresse autant les habitants des départements que les Parisiens. Seuls, nos lecteurs provinciaux pourraient me dire à quelle heure ils se mettent à table et s'ils ont suivi nos détestables errements. Je présume que, dans les grands centres, qui imitent volontiers l'exemple venu de la capitale, on commence à ne dîner qu'à huit heures, mais que, dans les petites villes, dans les bourgs et les villages, les vieilles coutumes n'ont pas entièrement péri et que six heures et demie pour les dîners de famille, sept heures pour les dîners priés, y sont considérées comme fort convenables. Ici, chaque jour, l'abus croît et s'aggrave. Je me rappelle que, il y a trente ou trente-cinq ans, tout de suite après la guerre, ces heures n'étaient jamais dépassées; ma mémoire enfantine évoque certaines représentations de l'Opéra-Comique qui commençaient à six Heures trois quarts. (On donnait des ouvrages de l'ancien répertoire, très copieux : la Dame Blanche et les Dragons de Viltars, ou bien le Pré-aux-Clercs et Richard Coeur de Lion.) Le Théâtre-Français jouait en lever de rideau de jolies pièces en un acte interprétées par l'élite de la troupe. A. sept heures et demie, la salle s'emplissait de spectateurs avides de les écouter. aujourd'hui, le public n'arrivant guère...

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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