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Les Annales politiques et littéraires, 10 septembre 1911

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Les Annales politiques et littéraires
10 septembre 1911


Extrait du journal

Depuis trente ans, que voyons-nous? Ceci, d'abord: les artisans, les employés, de condition modeste, les travailleurs que nos pères appelaient les «petites gens», reçoivent une culture de plus en plus raffinée. En développant leur instruction, la société a multiplié — et cela était inévitable — leurs besoins. Tel ouvrier qui se contentait, pour lui et les siens, d'une masure, exige, maintenant, un logement sain, confortable. Le fils, nourri de littérature (bonne ou mauvaise), a pris la passion du théâtre, des livres, des journaux. La fille, qui flâne rue de la Paix en ses moments de loisir, désire être gentiment. nippée. Ils ne s'accommodent point, comme autrefois, d'une nourriture économique... Les aïeux ne mangeaient de. la viande que le dimanche. Il leur en. faut à tous les repas. D'où, accroissement des dépenses du ménage. D'où, nécessité de solliciter une augmentation progressive des salaires. Dernièrement, un ébéniste de mes amis, au demeurant fort brave homme, m'ex-...

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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