Extrait du journal
de Mmes Hochon; Guillaume Beer, Bulteau, et vingt et trente qu'on pourrait nom mer. Ces salon sont élégants, brillants, « modernes ». Ont-ils le même caractère que les salons d'autrefois? Le directeur du Gaulois jette un cri d'alarme... «Le salon, dit-il, le salon sans épithète n'existe plus. La société est une sorte de corps énorme et déformé auquel il manqueraitune tète. Certes, je sais, des maîtresses de maison qui s'ingénient pour qu'on se plaise chez elles: elles donnent à danser, à jouer et même à causer, quand le bridge le permet. Il en est chez qui viennent la Comédie-Française et l'Opéra; certaines ont une excellente table et, à cette table, un académicien attitré. » Que leur manquet-il donc? Il manque à beaucoup de ces « amphitryonnes » — si j'ai bien compris. M. Meyer — l'esprit d'assiduité, de continuité. On voyage trop facilement. Deux mois d'hiver, dans le Midi, ou dans les neiges, l'été à la mer, le printemps à Venise, l'automne en Egypte. Partout, c'est le même personnel, la même toilette du même faiseur, le même culte de l'argent le même snobisme, le même goût de la publicité, le même effroi des questions sérieuses, le même langage dans des langues différentes. Et, perpétuellement, on vagabonde. II faut qu'un salon soit ouvert ou fermé. La plupart des. salons actuels ne sont ni fermés, ni;.ouverts; ils sont intermittents. C'est.le pire. Au surplus,, l'art de constituer,de faire vivre un salon suppose la 'possession: de qualités rares, que M. Meyer essaie de définir. Il consiste à agir, tout: en ayant l'air de s'effacer, à conduire d'une main légère la; conversation, a mettre a, l'aise ses hôtes, à. les mettre en valeur, a les rendre; heureux. La maîtresse de maison, doit savoirr écouter, interrompre finement, avec une autorité douce, les apartés, coupes court aux discussions bruyantes, encourager les timides, exciter les silencieux,...
À propos
Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.
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