Extrait du journal

Ce succès, il le méritait, d'ailleurs, par de longues années de modération pratique et par le développement prudent et progressif d'un programme qui n'a pas varié. Ce programme serait de substituer, à l'union réelle des deux partis de la monarchie, une simple union personnelle. Dans l'union réelle, — fondée, pour l'Autriche-Hongrie, par le rescrit impérial du 17 février 1817, — les deux Etats distincts quant à leur institution, leur législation et leur administration intérieure, ne font qu'un au point de vue des affaires extérieures, militaires et économiques. Dans l'union personnelle, au contraire, l'autonomie des deux Etats — armée, finances — est absolue. L'union personnelle n'a pas, dans la Chambre nouvelle, la majorité absolue;et François Kossuth, selon toute apparence, cherche une transaction. Autonomie douanière de la Hongrie par rapport à l'Autriche, réforme électorale, enseignement de la langue hongroise dans toutes les écoles : tels sont, vraisemblablement, les desiderata qu'il a soumis à l'empereur et roi....