Extrait du journal

Jusqu'alors, les fourberies de Stéphane Otto sont à peu près inoffensives ; elles vont prendre un plus fâcheux caractère. Le hardi coquin se métamorphose, il se fait passer pour le fils de Maeterlinck et capte, à ce titre, la confiance d'un prêteur ingénu, puis il devient : Duplessis de Grenédant, Yvan Marcetti, d'Ardagnan de Sabreuse, noms magnifiques et qu'il porte avec éclat. Arrêté à Rennes, il fait téléphoner au commissaire, de la part du procureur, de le remettre en liberté. Il s'en va tête haute et continue de duper ses contemporains. Il soutire de l'argent à des restaurateurs, à des hôteliers, à des religieuses, à ses fournisseurs, à sa concierge. Il a fini par être pincé. Les magistrats, égayés et indulgents, lui ont infligé la peine légère de six mois de prison....