Extrait du journal

prise commerciale, spéculent sur la misère publique. De louches opérations s'élaborent, grâce à d'insaisissables complicités. Les vrais coupables échappent au châtiment : la justice n'atteint trop souvent que leurs instruments ou les moins avisés de leurs complices. Parfois, un scandale éclate. Cet abcès qui crève décèle la virulence du mol. intérieur. Le corps social est empoisonné. Un mot circule, mot chargé de haines, répété avec horreur : ce mot de mercanti autour duquel se déchaîne la fureur populaire et grondent des rumeurs d'émeute. Emu du péril, le gouvernement prend des mesures. Il a demandé aux Chambres les armes nécessaires. La tourbe immonde des trafiquants, des spéculateurs sera balayée, espérons-le. Mais il faudra frapper dur et multiplier les coups. Nos gaillards sont pleins de ruses ; ils essaieront de se défendre. Quel soulagement quand, enfin, ils auront desserré les crocs et lâché leur proie !......