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Les Annales politiques et littéraires, 25 novembre 1894

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Les Annales politiques et littéraires
25 novembre 1894


Extrait du journal

Pendant que les canons russes tonnaient une dernière fois en l'honneur d'Alexandre, les nôtres tonnaient aussi; pendant que les cloches russes sonnaient partout le glas, les nôtres sonnaient partout aussi ; pendant que le métropolite psalmodiait les dernières prières, il y avait à Paris, à l'église russe, une cérémonie imposante, à laquelle le président de la République, le gouvernement tout entier, des délégations du Parlement, de l'armée et tous les corps constitués assistaient. La Chambre avait décidé la veille qu'elle ne siégerait pas. Le Sénat qui siégeait à levé la séance. Partout les drapeaux étaient en berne et cravatés de noir. A Paris et dans toutes les grandes villes des milliers de boutiques ont été fermées qui portaient celte mention : « Fermée pour cause de deuil national. » Voilà qui donne, mieux que nous ne saurions le faire, la mesure des sentiments et des regrets de la France....

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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