Extrait du journal

Comme tous les officiers généraux qui les avaient précédés à la barre, ils déclarent que le condamné de 1894 avait eu entre les mains des renseignements absolument confidentiels, qu'il avait fait des travaux spéciaux sur les tables de mobilisation, qu'il connaissait les moindres détails des opérations de concentration, et qu'enfin il était au courant des questions relatives aux troupes de couverture. On les a longuement interrogés sur l'arrivée du bordereau, sur l'attitude du colonel Henry à ce moment, sur la scène de la dictée, sur l'entrevue de Bâle, sur le « petit bleu ». La plupart se sont efforcés de dégager le colonel Henry de tout soupçon de trahison et de toute complicité avec Esterhazy. Leurs dépositions ont amené différentes confrontations avec l'accusé, avec M. Bertulus et surtout avec le lieutenant-colonel Picquart....