Extrait du journal

qu'il s'adresse. Il ne vous parle pas doucement, mais impérieusement. Que ce soit au début de la cinquième symphonie ou au début de la neuvième, il vous appelle d'une voix si contraignante qu'il faut lui obéir. Et il commence aussitôt, dans ce langage sans mots, un discours pressant, pathétique, chargé de sens. J'ai vu une analyse de la Neuvième Symphonie notée par une élève de M. Vincent d'Indy. Cette interprétation d'un grand artiste par un grand artiste est une des pages les plus émouvantes que j'aie lues. La neuvième y apparaît comme une vaste enquête sur le sens de la vie. Les aspects de la vie défilent comme un cortège de pensées. La musique y devient la langue même de la méditation....