Extrait du journal

I Un peu avant la guerre, lors de f l'immense malaise qui, depuis Munich, planait sur notre pays, un de nos plus glorieux coryphées, l'impresario des Hommes de bonne volonté, assurait, devant plusieurs milliers d'auditeurs réunis au Capitole de Toulouse, que la France ne se tirerait de cette « crise que par un immense sursaut de volonté et d'énergie ». Le concierge du théâtre en aurait dit autant. Un autre, qui venait d'être sacré Immortel et passait pour un spécialiste de l'âme anglaise, M. André Maurois, répondait à un journaliste lui demandant ce que serait, à son avis, l'Angleterre de demain ; « Elle sera l'Angleterre tout simplement. Si, parlant d'un bon joueur de tennis, vous me demandez : Que fera-t-il demain ? Une brillante volée ? Un revers magistral ? Je vous répondrai : Je n'en sais rien, mais ce dont je suis certain c'est que, sauf accident, il jouera fort bien au tennis. »...