Extrait du journal

' Ils étaient d'un modèle si réduit qu'elle tomba un jour en setvant et se fit une entorse. C'est que, depuis quelque temps, le plateau était devenu fort lourd, les dieux s'étaient mis à manger d'énormes quartiers de boeuf ou de mouton. Ils avaient été vite écœurés par les aliments officiels tels que l'ambroisie « neuf fois plus ^ douce que le miel » et par le nectar qui ne contenait pas d'alcool. Et, comme d'un médicament, ils n'en prenaient, avant leurs considérables festins, que juste la dose qu'il fallait pour rester immortels. Ils prolongeaient leurs repas d'autant' plus volontiers que c'étaient les seules heures où ils fussent à l'abri des prières humaines. Les murs de porphyre et les portes d'or de leur salle à manger aux silencieuses pierreries arrê-...