Extrait du journal

Quelle foison, depuis, de contes plus ou moins féeriques, plus ou moins surnaturels ! Faut-il en faire grief à Charles Perrault, ainsi que de cette manie d'ingénu, de spontané, de candide, qui pousse les philosophes à exalter les bons sauvages, les sujets guindés de la reine Victoria à s'engouer des préraphaélites, les décadents d'hier a, découvrir les primitifs italiens et nos contemporains à s'enivrer de musique nègre et à projeter sur l'écran Les Visiteurs du soir ou La Belle et la Bête ? Désespoir des mourants qui tendent les bras vers leur enfance, nostalgie des corrompus pour l'innocence première, des perclus de civilisation pour la forêt vierge, joie des évasions que nous sommes loin de Perrault, de sa santé et de son optimisme !...