Extrait du journal

La jeune fille de machine n’est pas un roman. C’est un « document humain ». C’est un journal intime qui ne brille pas par l’écriture. La jeune fille de Kachine (petite ville non loin de Moscou) n’est ni exceptionnellement intelligente ni exceptionnellement belle, elle n’a rien non plus de l’enfant prodige. Et pourtant, derrière son inimitable langage de petite fille apparaît une image dont la vivante poésie, la qualité humaine sont exceptionnelles. « 11 semble parfois que cette jeune fille a le coeur plus grand qu’un cœur ordinaire », écrit Ilya Ehrenbourg. La jeune fille de Kachine, de son nom Ina Konstantinova, a encore ceci de merveilleux qu’elle est semblable à des millions de filles en U R.S.S. De simples filles qui, un beau jour, deviennent simplement des héroïnes....