Extrait du journal

Les Habitants de Drovié, petit village situé près d'Epernon, sont dans l'an goisse. Une entreprise cinématographi que avait organisé, dans les environs, une chasse au tigre. Un enclos avait été j aménagé. Dans une première cage, se ' trouvaille tigre, et, dans une autre, deux ! petits lionceaux, sous la surveillance d'un dompteur. Au moment où les appareils étaient prêts à fonctionner et où les pseudo chasseurs et les nombreux acteurs avaient pris position, le tigre fut sorti de la cage. Il essuya de nombreuses dé charges, mais if fut seulement blessé et réussit à s'échapper. De nombreuses battues sont organisées, auxquelles prennent part des chasseurs du pays et les gendarmes d'Epernon. Jusqu'à présent, elles n'ont donne aucun résultat. Le tigre est peut-être allé mourir dans un bosquet et les entrepreneurs de cinéma en seront quittes pour leurs frais. Aussi bien le cinéma ne devrait-il pas être autre chose qu'une exhibition de pauvfks animaux emprisonnés, tués, quelquefois manqués à bout portant ou d'acteurs abaissés au rôle de clown ? Les c itrepreneurs ne devraient-ils pas s'attacher à « nous faire voir du pays A nous montrer les beaux coins de France et d'ailleurs, et à enregistrer pour nous les grands événements spor tifs, hippiques, aéronautiques et même mondains. Ne s'en trouverait-on pas mieux que d'avoir vu les grimaces de Rigadin et de sa belle-mère ? Mais quoi ! on donne au public ce qui lui plaît, et Rigadin lui suffit....