Extrait du journal

impôt quelconque 1 Les Français sont habitués à tenir pour sacrés tous ceux qui existent. Ce n’est pas pour le présent que nous disons cela, mais pour le passé, pour l’avenir surtout. Dans le présent, nous savons trop bien que ce que nous payons suffit tout juste à réparer les malheurs de la guerre. Mais souhaitons enfin que l’on abandonne une des traditions les plus chères à tous nos gouvernements, qui consiste à considérer comme acquis à jamais et ne devant plus être supprimés les impôts nouveaux établis dans des circonstances extraordinaires et pour des cas déterminés.» En Espagne, aucun événement digne d’ètre signalé ; la situation toujours la même, grosse de périls et d’inquiétudes, mais se dessinant de plus en plus à l’avantage des carlistes. On écrit de Madrid au Courrier de la Gironde : e On fait ici beaucoup de commentaires au sujet d’une lettre particulière adressée par M. Thiers au maréchal Serrano. Elle contient, dit-on, des appréciations politiques sur l’Espagne qui ont vivement impressionné le maréchal. Je sais de bonne source que le général Serrano a déclaré à des officiers supérieurs d’arlillerie qui sont encore députés, que si, dans huit jours, pour toute date, le pouvoir exécutif n’avait pas trouvé une solution convenable à la question de l’ar mée, lui, maréchal Serrano, et dix autres géné raux donneraient leur démission motivée ! » E. Guérin....