Extrait du journal

Hulletin Politique. Les députés et les pairs de France attendent qti les commissions des adresses aient fait les rapports sui les quels ils auront à délibérer. M. Guizot a communiqué aux deux commissions quel ques documents diplomatiques relatifs aux affaires de la Suisse et à celles de l'Italie. Les premiers il’ont absolu ment rien appris à personne. Les seconds font dire à un journal : La cause italienne est un sujet qui prête beau coup aux beaux développements de langage. Or , en fait de paroles, M. Guizot est passé maître : mais la poli tique , que couvrent de fort belles périodes , se résume on deux idées : 1“ Le maintien des traités ; 2° la protection d’un pro grès accompli... de concert entre les gouvernements et les peuples. On voit que M. Guizot no veut pas faire marcher plus vite les peuples italiens que le nôtre ; on voit quels sont ces progrès que la politique conservatrice doit seule réaliser. , En Italie, le maintien des traités , c’est-à-dire de la prépondérance que ces traité donnent à l’Autriche , ceci tout d’abord..., et après , subsidiairement, des progrès , si les gouvernements veulent bien s’entendre avec les peuples pour en concéder à ceux ci I Que tous les journaux battent des mains devant de pareilles révélations ! Qui pourrait assez admirer une si grande politique ? — Il parait décidé , comme nous l’avons annoncé , que l’engagement contracté avec Abd-el-Kader par le général Lamoricière et par le duc d’Aumale, sera ap prouvé , et que l’émir va être transporté en Orient» En politique comme en morale , une faute enfante forcé ment d’autres fautes. Ceux qui n’ont pas craint de placer l'un des fils du roi dans la position subordonnée que sup pose le poste d’Alger , reculent devant les conséquences de cette subordination. Un fils de France, un prince no peut pas être désavoué... Ainsi , on va exposer notre co lonie à tous les maux qui seraient la suite du retour de notre ennemi vaincu. — Le scandale de l’affaire Petit était à la chambre le sujet de toutes les conversations. On parlait d’interpeller le président du conseil à la prochaine séance publique. Voici un résumé de ce que le Courrier apprend à scs lecteurs sur cette déplorable affaire. M. Petit, receveur des finances à Corbeil, ayant été accusé d’avoir acquis sa place au moyen d’une conni vence infâme , a voulu se justifier et il a publié un mé moire. Voici quelle» assertions ce mémoire contient. Avant do devenir receveur, M. Petit avait ambi tionné les fonctions de référendaire de deuxième classe à la cour des comptes. Pour y prétendre , il dut acheter au prix de 30,000 francs la démission d’un référendaire de première classe afin de mettre son ambition d’accord avec les combinaisons du gouvernement. Cette démission...