Extrait du journal

ERRANTS DE NUIT (suite). Ce cri qui était monté jusqu’à lui, lui avait rendu tout son cœur. Aucun doute ne naissait encore parmi son allégresse. l'Ius d’un lecteur pourra trouver bien vague et bien in certaine cette circonstance qui lui donne tant de joie. Mais c’était lui-même qui avait choisi ce signal. Et Monnin était incapable de le tromper. Ccs cris de sauderics voulaient dire : « Elle t’aime! die t’ordonne de vivre! » Et c’était à Honorine qu’Hector répondait dans le fond de l’âme : — Oui, oui! je vivrai!... Oui,oui, je l’aimerai, je te re verrai, je te mériterai ! Aussitôt que Larchal eut passé le seuil, il bondit sur ses pieds. Sa poitrine s’enfla, son visage rayonna. 11 avait peine à contenir sa voix qui voulait éclater. H monta sur son escabelle. D’un seul ctlort, il arracha le barreau. 11 le posa en travers entre les deux autres et y noua la corde. C’était simple, c’était solide. H grimpa sur l’appui. Souple et menu comme il l’était, il put se couler entre les barreaux. Pour la première fois son regard put interroger le vide au-dessous de sa fenêtre. La lune se couchait derrière le château. Ses rayons...