Extrait du journal
Avions-nous, par hasard, démérité de nos aïeux? Avions-nous, héritiers indignes de cette race de travailleurs et de soldats qui a fondé notre grande nation, avionsnous, aux mœurs viriles de nos ancêtres, substitué la mollesse et la lâcheté? Non, et bien que vous le sachiez, je veux vous le redire ici, jeunes gens qui m’écoutez, jeunes recrues qui partez pour l’armée et qui avez le droit de nous demander compte, à noua vos aînés, de ces terribles événements. Non, la France d’alors n’avait pas dégénéré. Par son courage comme par son travail elle était digne de garder son rang à la tête des nations. Par son courage, vingt champs de bataille sont là pour l’attester; par son travail, les inépuisables ressources que le pays, bien qu’envahi, sut tirer de son sein en matériel pour soutenir la défense, en argent pour payer sa rançon, sont là pour le prouver. L’outil dans une main, l’épée dans une autre, nous étions toujours la grande nation. Mais retenez bien ceci, jeunes hommes qui entiez dans la vie par le plus sacré des devoirs, et qui serez demain des soldats sans cesser d’être des citoyens; si, en 1870, notre industrieux génie sut mettre à profit les immenses ressources accumulées par un infatigable labeur; si, de l’aveu même de nos ennemis, nous nous battîmes comme des lions, il y avait quelque chose qui « opposait à ce que nous fussions vainqueurs, c’est que pendant vingt ans nous avions été livrés la discrétion d’un homme....
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L’Étendard, politique, économique et littéraire est un hebdomadaire politique d’information générale paraissant tous les samedis soirs.
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