Extrait du journal

LA REVISION ET LE CABINET Le cabinet n’a pas encore définitivement arrêté les termes de la déclaration qui sera faite à la Chambre au cours de la discussion du rapport de M. Giraud, député des Deux-Sèvres, tendant à la prise en considération des propositions de loi révisionnistes. On sait que le gouvernement est décidé à combattre énergiquement les conclusions de ce rapport, mais on ignore si les arguments qu’il fera valoir en faveur de sa thèse seront d’ordre exexclusivement politique. Les députés ministériels prêtent à M. fe président du conseil l’intention d'insister également et principalement sur des raisons d’ordre parlementaire. Après avoir établi que le ministère est franchement acquis aux théories révisionnistes, M fioles Ferry s'attacherait à démontrer que la question de la révision ne peut être utilement et pacifiquement discutée qu’à la fin de la législature actuelle, et qu'en tout cas il ne convient pas de la soulever a la suite des votes multiples et passionnés auxquels a donné lieu la discussion des projets de loi sur les prétendants. Ce n’est pas en manifestant sur cette question irritante que la Chambre aidera le gouvernement à rétablir l’accord entre l’une et 1 autre assemblée. Dans la pensée du cabinet, un vote immédiat en faveur de la révision pourrait aboutir à un conflit parlementaire, d’où il ne sortirait rien d’avantageux ni pour la Chambre, ni pour le pays....