Extrait du journal

L’étude grue j’ai publié le 1er juillet dernier dans la Revue de Paris, sur la conquête de l’air par le ballon d’abord, puis par l’appareil lourd, m’a valu quelbues communications intéressantes, et beaucoup de questions auxquelles je .voudrais répondre en une fois, au moins touchant les points dignes de l’attention publique. Celte grande conquête est imminente et immanquable, elle est même partiellement accomplie par les expériences de MM. Lebaudy et fiantos-Dumont. Il s’agit d’écarter les obstacles de tout genre qui peuvent le retarder encore. Parmi ces obstacles, les plus sérieux ne sont plus, désormais, des difficultés scientifiques. 11 en existe pourtant quelques-unes. La principale consiste à déterminer les formes et dimensions optâmes des propulseurs aériens à mouvement circulaire, les vitesses à leur donner, et les relations à établir entre les formes, dimensions et vitesses susdites, avec les formes, dimensions et poids de l’ensemble, enfin avec la vitesse de translation dudit ensemble en air calme ou différemment agité. Toutes ces inconnues sont fonctions les unes des autres dans l’équation finale et leur détermination théorique à l’aide du calcul est pratiquement impossible. Les formules' destinées à les résoudre dépendent d’une expérimentation méthodique, qu’il faut instituer en rompant résolument avec le système anarchique des tentatives individuelles qui a prédominé jusqu’ici. Maintenant que les puissances du capital et celle de l’intelligence, heureusement réunies, tendent ensemble vers le but, la coordination des efforts devient possible. Une fois la méthode définie, il s agira de ne plus s’en écarter....