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L’Hermine, 2 octobre 1848

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L’Hermine
2 octobre 1848


Extrait du journal

L'UEKHm; aux population» rurale». ALERTE , CAMPAGNES, ALERTE! Nation souveraine , lève-toi, non pas avec ton glaive de justice cl de vengeance ; mais avec une grande et forte résolution au cœur : celle d’exercer pleinement tes droits de souveraineté! Vous surtout, bonnes cl sages population des campagnes , alerte et debout ! Sachez ce qui se trame , et aidez-nous à déjouer d’infâmrs complots ! Votre opposition irrésistible est l'écueil contre lequel les conspirateurs tremblent de se briser ; contre lequel ils écliouront ! Ils se défient de vous comme du loup, entendez-vous bien ! Prouvez-leur qu’ils ont raison et que vous avez bonne dent pour détruire leurs folles espérances et leurs mauvais desseins! Ils savent que vous voulez l’ordre et la liberté avant tout et à tout prix , et que vous défendrez l’un et l'autre avec tê'c et cœur de Bretons et de Vendéens ; Ils savent que vous exécrez cordialement les gens d’intrigue et de bouleversement et les beaux parleurs qui voudraient bien croquer les marrons à leur tour après vous les avoir fait tirer du feu ; * Ils savent que vous avez plus de bon sens qu’eux tous qui voudraient retourner d'un seul coup la société comme un gant, prétendant que l’envers vaut mieux que l’endroit ; Ils savent que nous vous dirons tout ce que vous de vez savoir, et que vous avez défi juce d’eux autant que de con fiance en nous; Ils savent que vous voulez trouver à vendre sur vos marchés, pour un bon prix, votre blé, votre vin , vos chevaux et vos bœufs, et que, daus votre conviction, le commerce ira mal en pire tant qu'on n’aura pas tout fuit pour ramener le crédit et assurer la paix, ce qu'il n’est pas en eux de nous procurer. Or , voici les pièges qu’on vous tend , les tours qn’ou vous joue et les droits que l’on vous dénie ! Laissez-les faire, vous aurez votre tour, et rira bien qui rira le dernier ! Apprenez d’abord ce que l'on vient de vous refuser à l’insti gation des grands meneurs. Les gens qui ont à cœur les vrais intérêts du peuple et qui veulent qu on ne le trompe pas , insistaient pour que chaque commune vo;ût à son chef-lieu , afin que vous pussiez , sans aucune peine, sans perte de temps et sms aucun frais , aller jeter vos votes dans la boite du scrutin. Mais voici ce que les nouveaux escamoteurs de nos libertés et de nos droits se sont dit et imaginé : Les gens tranquilles ne font pas nos affaires; ceux-là ne s’entendraient point avec nous ; il faut, autant que possible, les éloigner des élections ! Les braves gens des campagnes sont laborieux et séden taires ; ils ne vont guère au-deli «lu bourg parce qn’ils n’ont point de temps à perdre pour pouvoir payer leurs fermes et nourrir leurs familles, et ce n’est qu’aux foires qu’ils s’aven turent un peu p us loin. 11 n’y a guère que les gens paresseux et indiciplinés qui soient toujours prêts à se déplacer parce que c’est autant de pris sur le travail et de gagné pour le cabaret. Or, ils auraient bien voulu qu’on ne votât qu’au chef-lieu d’arrondissement ; mais iis n'ont pas osé faire pis qu'on n’avait fait pour élire la grande représentation. Va pour le chef-lieu de canton , se Sont-ils écriés, faute de mieux, les gens sans cervelle y accourront tous, et bien des gens sages resteront paisiblement chez eux. L'indolence est le vice des braves gens.... Ils sont un peu de la race des moutons qui se laissent manger la laine sur le dos. Vers chaque chef-lieu de canton nous enverrons nos émis...

À propos

Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.

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Données de classification
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