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L’Hermine, 5 juillet 1845

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L’Hermine
5 juillet 1845


Extrait du journal

se lèvent pas comme un seul homme contre celte conspira tion de l’ignominie? Que les partis se soient fatigués de leurs colères, c’est un bien sans doute, et nous y applaudissons. Mais que la passion nationale soit devenue de Imdilférencc pour la lionte,c’est .un abaissement contre lequel les nobles cœurs doivent protester. El pour nous, qui tenons une plume, il est triste que le journalisme soit devenu un instrument d’abjection. On a reproché quelquefois aux journaux d etrelenir l’agitation ; et qui sait si l’agitation n’est pus moins fatale que la tor peur ? Faisons, pour notre part, que les cœurs généreux pal pitent encore. Gardons le culte des idées ; sauvons l'honneur et la loi; empêchons que les lettres soient un négoce , que le journal soit un trafic, que la publicité soit une ironie. Ou si nos protestations contre la corruption et la vénalité sont rendues vaines, gardons le droit de jeter la flétrissure à notre siècle, et laissons-le se débattre sous la main des marchands, des rhéteurs et des aventuriers qu’il a acceptés pour ses guide et pour ses maîtres....

À propos

Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.

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