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L’Hermine, 6 juillet 1845

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L’Hermine
6 juillet 1845


Extrait du journal

» Enfin, la commission estime que si l'impôt actuel ne pesait pas sur celle denrée de première nécessité , la masse de sel soumis à la taxe réduite ne serait pas moindre de 781,279.929 kilos. » En réduisant la taxe de 3 décimes à 1 décime par kilo, on trouverait encore un produit rie soixante-douze mil lions! deux millions et quelques centaines de mille francs en sus du chiffre inscrit au budget des recettes de 1846 ! » Or, M. Lacave-Laplagne, auquel la commission a soumis scs calculs, n’y a fait aucune objection : il a seule ment témoigné la crainte vague de voir résulter de la taxe nouvelle un amoindrissement quelconque dans les recettes de l’Etat; il a donc demandé l’ajournement à deux ou trois années. La commission entière, moins un seul membre, s’est refusée à l’ajournement, et la chambre, au contraire, s’est empressée d’écarter de l’ordre du jour une question dont la solution ne lui aurait pas demandé une heure. » En effet, la discussion préliminaire avait montré toute la faiblesse des objections du ministre. M. Lacave-Laplagne avait dit, d’une pari, que la réduction proposée par M. i einesmay, 22 décimes au lieu de 3, serait peu efficace. 11 avait ajouté, entre autres choses bonnes à se rappeler, que l'on étudiait en ce moment les moyens de dénaturer lesel, et il avait surtout présenté comme raison déterminante, que le sel n’éiant pas une chose dont on put abuser, il y avait peu sujet d’espérer que la diminution du prix en augmentât la consommation. » La commission a renversé toutes les objections du mi nistre. Elle a réduit la taxe à un décime , et elle a prouvé qu’il ne s’agissait ni de dénaturer le sel, ni d’en abuser, mais de faire que son emploi bit possible dans tous les cas où il est nécessaire. Et en atteignant ce but, elle ména geait cependant les intérêts du lise, qu'il faut bien se garder de mettre jamais en balance avec une question d’humanité. Nos financiers ne nous écouteraient pas ! * On lit dans la Quotidienne : TOUT EST VOTÉ ! La session est finie, et les députes s’en vont. Ils sont partis! On n’en trouverait pas dans Paris, anjourd hui, un nombre suffisant pour valider les délibérations de la cham bre. Les diligences et les malles-postes ont emporté hier les derniers de ceux qn’appelaieut dans les départements le soins de leurs affaires cil t’alirait de leurs plaints. Maintenant la chambre des pairs s’arrangera comme elle pourra ; tuais elle votera le budget sans y changer un mot, une virgule ; ou le gouvernement n’aura pas de budget. Elle votera aussi les chemins de fer; ou les chemins de fer seront renvoyés à l’année prochaine. En un mol, elle laissera passer sans y loucher toutes lois adoptées par la chambre des députés ; ou ces lois seront ajournées jusqu’à la session de 1846Voilà , depuis quinze ans, la vérité , la sincérité du gou vernement représentatif. Si l’on veut savoir comment, à Paris, on travaille les listes en vue des prochaines élections, qu’on lise ce qui suit : Un électeur royaliste «lu l*r arrondissement payait 499 fr. ; on l’a impose à 165. seulement. Ainsi il est dégrévé de 554 fr. Nos amis peuvent voir qu’on gagne quelque chose à être royaliste quand on est électeur. Ceci peut donner l’explication «lu surcroît apporté en province au taux des patentes ; il fallait bien d’une manière ou de l’autre trouver le moyen de rétablir la balance....

À propos

Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.

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