Extrait du journal

Nous trouvons, ce matin, en te te de la Quoti dienne, l'excellent article qui suit sur la sécula risation des Jésuites : « Aux discrétions do notre langage, depuis quelques jours, on ap i voir que nous nous attendions sinon à cette solution, au moins à des concessions quelconques; notre correspondant nous y avait préparés; et puis tout est pos sible aujourd'hui et tout est probable , quand il s'agit de heurter le sens, le droit, la liberté. » Ces paroles ne sauraient porter atteinte au respect que nous professons pour l'autorité du Saint-Siège et pour la personne auguste du souverain pontife. Mais dans celle af faire, comme dans toute affaire politique résolue par la puissance du pape, il y a un côté humain qu’il est permis en tout temps de comprendre et de juger. Ce n’est point ici une affaire dogmatique, touchant essentiellement a la con science catholique ; c'est une affaire, gouvernementale, intéressant tout simplement la liberté politique et. te droit constitutionnel. Rien ne saurait donc nous empêcher de déclarer que la décision papule, entendue relativement à notre situation civile, à nos principes constitutifs, A notre organisation purement légale, estime faute et une faute énorme, dont la conséquence se fera sentir avant peu, soit à l’églisc de France, soit au sainl-siégc lui-même. » Nous savons que c’est en ce sens que le général des jé suites a dû parler au Saint-Père, tout en se soumettant à son voeu , car le pape n’a pas eu besoin d énoncer u;i ORDRE. » Et en exprimant la même conviction, nous sommes plus désintéressés que le général des jésuites. Les jésuites de France, en effet, n’ont pas tellement compris la situation de ce pays depuis 1830, que nous ayons la moindre raison...