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L’Hermine, 5 octobre 1848

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L’Hermine
5 octobre 1848


Extrait du journal

AU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE-INFÉRIEURE. Les conseils d'arrondissement ont déjà indiqué la marche que devait prendre la décentralisation administrative pour sauver le pays; en passant par leur voix, elle a pris la gravité empreinte dans une représentation du pays, en passant par 1 organe des conseils généraux, elle acqttèrera dès lors toute sa force et toute sa portée. Nous devons donc leur rappeler ce que nous leur avons dit : nous devons les mettre en garde contre la fausse interprétation que veulent donner à cette ten dance vraiment libérale, tes journaux partisans de la doctrine déchue, et ceux du socialisme. Nous avons défendu la question dans ses données générales, nous avons soutenu.le principe, mais nous repoussons toute idée de décentralisation radicale. Paris pèse sur nous d'un poids dangereux, et s'il fut, comme on le dit, le foyer des grandes pensées et de conceptions sublimes, il ne doit pas cet éclat aux médiocrités inutiles, aux bras inoccupés, que par la décentralisation administrative nous voulons éloigner de la métropole, taudis que par eux le centre pèse sur nous. Si la centralisation radicule a été nécessaire pour arriver à uu ré sultat utile, il ne s'ensuit pas qu'il faille la conserver du mo ment où elle dépasse ce résultat, et que d'un principe de vie elle passe à un principe de mort. L'absolutisme, qui a été un frein et une nécessité à l’époque de la formation de notre société par les barbares , ne l'est plus aujourd'hui. Les libertés publiques sont tellement peu comprises, qu'on veut leur attacher le grelot d’une arrière-pensée. Dans notre fait, il n’y a ni parti pris, ni colère contre Paris ; à nos raisonnements qu'on réponde par des raisonnements, et nous serons prêts à revenir sur nos idées, du moment où l’on nous prouvera qu’elles sont mal fondées. La grande méfiance qu in spire la décentralisation administrative à cet laines nuances po litiques vient de l’initiative que nous avons prise; cette initia tive ne prouve qu’une chose , c’est que, sincèrement dévoués aux libertés de noire pays, nous ne nous occupons que d’eilc ,...

À propos

Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.

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Données de classification
  • charles de v.
  • duclerc
  • j.-j. pointeau
  • france
  • paris
  • nantes
  • bretagne
  • conseil général
  • mermi