Extrait du journal

La Chronique de Paris , journal qui résume le mieux la politique du eh,Jean et de il a doctrine , s'exprime ainsi sur les affaires de l’Espagne et de Don Carlos : « Don Carlos, qui vient d essuyer un échec devant Bilbao, il présent malheureux , si vous voulez, ne volt pas dimi nuer le prestige de sa cause dans l’esprit de ses partisans ; il y a mieux : les cabinets s’alarment sur son droit com promis par un recul glorieux, mais sans caractère décisif, quoiqu'un disent les feuilles révolutionnaires, et plus que jamais l’Europe va lui prêter main forte ! Certes, depuis qu’il est eu Espagne, l'intérêt des premières puissances ne lui a pas manqué , et il en a reçu assez de preuves dilliciles pour être certain d’en être toujours appuyé, je dis vivement appuyé. Une défaite comme dix ne feront pas lâcher pied a l'insurrection carliste qui n’est embarrassée que du grand nombre et de l’ardeur encore sans discipline d *s volontaires qui viennent former des bataillons, et elle est fort loin de demander merci aux révolutionnaires , parce qu’elle vient d être forcée de céder localeuient à des s.«biais de la marine anglaise , qui n’ont pas même eu un homme blessé ni tué, protégés qu’ils étaient par la puis sance concentrée et irrésistible de l’artillerie des bateaux à vapeur. Remarquez que deux fois les carlistes n’onl pas craint de s’engager sous leur feu, avec les seuls moyens que donnent l'héroïsme et la foi à des soldats exaltés ! « Le 23 décembre, un chargement de fusils, de plu sieurs canons, eld’un mortier h la Paixhans a été embarqué dans un port d" Angleterre avec une vingtaine d’olliciers ; des armes et plusieurs millions convertis en or par G ornez , qui vient de traverser l'Espagne avec son immense convoi, sont arrivés le 14 décembre en Navarre , et des populations électrisées sont actuellement armées et vont être conduites par des officiers dont plusieurs viennent de passer à Rayonne. Les ministres de Charles V ont reçu du Nord , îi la lin de novembre , des sommes importantes. — On vient de signer avec les agents de NI. deErro et de l’évêque de Léon, des marchés pour des avances considérables il recevoir, comme prêts, sur dépôt de litres, de l’emprunt qui ne devront être négociés que six mois après l’arrivée du roi à Madrid , et les banquiers anglais vont envoyer h Durango , en valeurs recueillies par celle négociation , qui s’est traitée avec les plus liantes notabilités européennes , près de deux cent mille livres sterlings (5,000,000 fr.) » >. Une nouvelle cotisation des tory s, sous le patronage d’un illustre pa>r, est commencée, et Berlin, Vienne et StPétersbourg , engagés depuis long-temps, ne resteront pas eu arrière, on peut y compter. En Europe, les audacieuses marches de (louiez ont fait un grand bien moral à la cause; on a vu sa force et la sympathie des populations qui ont si bien accueilli ce beau courage! A Cordoue, ville de 53,000 aines, G ornez est resté huit jours avec 4«(>oo soldats, logés et fêlés par les habitants , réputés cependant, comme toute l’Andalousie , partisans de la reine. Jamais Charles V n'a...