Extrait du journal

Nantes, Jeudi 17 Juillet 1815. A Monsieur le Directeur de la Gazette de France. « Monsieur, » Dans le moment où une première justice est enfin à la veille d’ôlre rendue, à des princes dont la race, nativement si généreuse, vient de se montrer magnanime, il ne sera pas sans intérêt de faire connaître à la France ainsi qu’à l’Espagne tout ce qui peut avoir rapport à M. le prince des Asturies. » Or, voici un fait, entre plusieurs autres à ma con naissance, digne d'être et qui sera un jour historique. » J’ai été assez heureux pour faire des séjours plus ou moins longs dans le pays, dans la patrie originaire des Bourbons, le Berry, le Bourbonnais, pour y voir , pour y entendre, pour apprendre à y connaître (noble privilège qui u’étail refusé à personne) tout ce qu’il y a d’inconnu et de vraiment grand dans les débris apparents, mais fé conds de la plus magnifique royauté qu’il y ait au monde. » [Jn jour (c’était la veille de la Saint Louis), je trouvai le jeune prince des Asturies plus oublieux... plus heureux de son exil... dans sa patrie de seconde majesté', je me com plus à exercer son esprit, et surtout son cœur, sur ce que je nommais les deux charbons ardents de sa légitimité ex ceptionnelle : — sa captivité et soo mariage. » Je d;s d’abord au prince, c’était vers l’heure de sa sor tie à cheval, plus surveillée peut-être alors que jamais : « Si vous étiez roi de France, convenez, prince, que vous traiteriez des rois, même nouveaux, d’une autre façon. » — «Et que sais-je? Monsieur, les rois les plus absolus sont pcut-êire ceux qui font le plus les volontés qui ne sont pas les leurs. » — « Je vous prends ici au mot, prince ,...