Extrait du journal

1. Le procès des S. R. dure depuis près de deux mois. J'ai assisté à un grand nombre de séances. Les accusés y ont tout loisir de s'y livrer à d'interminables dissertations, de discuter les faits, de contester les témoignages et les preuves, de produire leurs témoins. Ce sont eux qui prolongent le procès. IÎ9 interrognent pendant des heures les témoins, interrogent les procureurs, s'interrogent entre eux. c'est tout juste s'ils n'interrogent pas le président. Voilà ce que la contre-révolution internationale appelle étouffer la voix d'es inculpés. En réalité, il n'y a pas au monde de tribunal qui accorde une telle liberté à des accusés. Vandervelde et die ont saisi le preminier prétexte venu pour fuir le procès, dès qu'ils ont compris que les accusés tout indéfendables. Peut-être avaient-ils cru d'abord plaider pour des îdéologués mais en présence des preuves d'attentats, de yols, d'expropriations, de terrorisme, de connivence avec la pire réaction, d'intelligence avec l'ennemi impérialiste, ils ont reculé devant la tâche. Ils ont préféré faire à l'extérieur une agitation antibolchevique pour faire pression sur le tribunal. Ces messieurs perdent leur temps....