Extrait du journal

Oui; D'abord, l'entreprise a réussi. Com p&e las attelages manquaient, déjà les soldats commençaient à descendre les canons h. bras..., lorsqu'on nous a prévenus. Ah ! mon petit... si t'avais vu I Réveillé par le j tocsin et le rappel, .tout Montmartre, gardes nationaux, femmes, enfants, s'est précipité vens le parc d'artillerie et la Tour de Solférino... où il y avait des sergots, des cipaux, des chasseurs à pied et un bataillon du 88e de.ligne. J'étais là... On les entourait ; on criait : Vive la ligne ! Bas les armes !... Pour lors, un général a donné aux soldats l'ordre de tirer sur la foule... Mais qu'est-ce qu'ils ont fait ? Les uns ont jeté leurs fusils, les autres ont mis la crosse en- l'air... On se serrait les mains, on s'embrassait, on chantait, on fraternisait, quoi ! Tu parles de fête -populaire ! T'en as jamais vu une pareille ! Ah ! sergots et cipaux n'en menaient pas large ! On leur a pas fait de mal. On s'est contenté de les désarmer et de les conduire à la Mairie, où ils sont en sûreté. Les officiers, eux, c'est au Château-Rouge qu'ils sont prisonniers....