Extrait du journal

Ayant ainsi défini notre attitude, nous comprenons qu'il soit malaisé à notre bourgeoisie de fixer la sienne l'embarras extrême où se débattent chez nous les défenseurs» du capitalisme n'est que trop explicable. Les uns essayent lourdement, péniblement, à la façon du Temps, de montrer le parallélisme de l'action du bolchevisme et du militarisme prussien. Par ces grossières sottises, espère-t-on encore duper notre opinion ? Dans la réalité, c'est le duel à mort, en Russie comme en Allemagne, entre le féodalisme guerrier, soutien du capital moderne, et la classe des travailleurs, qui s'efforce de mettre fin à son long esclavage. Durant que se déroulent les actes du vaste drame allemand, nous avons réclamé sans arrêt de notre gouvernement la réserve la plus complète. Il ne nous appartient pas d'entraver l'action des Indépendants et des Communistes d'outreRhin au moment où ils tentent de terrasser les forces du mal qui firent leur malheur et'le nôtre. Laissons la révolution suivre là-bas son cours normal. C'est dans cet esprit que nous avons, à la ,Chambre, à la séance d'hier, accepté de remettre à huitaine l'interpellation sur la politique extérieure de M. Millerand. En ce jour anniversaire de la Commune de Pans, nos pensées vont de nos aînés qui subirent héroïquement leur destin il y a 49 ans, à leurs imitateurs de l'Internationale qui s'efforcent, sur un terrain plus vaste et avec un succès plus assuré, de réaliser comme eux le socialisme libérateur. -M, C....