Extrait du journal

La presse officieuse a largement débattu de nos exigences, voire de nos sommations, qui seraient à l’origine de la crise. De Gaulle n’a pas hésité à utiliser les mêmes arguments, alors qu’il sait parfaitement que nous sommes dans notre droit. Si les électeurs nous ont approuvés de leurs suffrages, c’est pour que nous soyons partie prenante dans la politique de notre pays et non pas pour que no.us jouions les utilités économiques et sociales. Notre responsabilité ne saurait être engagée que si nous occupons dans le gouvernement une place correspondant à notre importance, réelle. Puisque le général de Gaulle nous a exprestement refusé sa confiance, il serait étonnant que nous puissions lui conserver la nôtre, en l’absence des garanties normales que nous aurait données notre présence au rang qui nous est dû dans le gouvernement. Nous demandions une équipe ministérielle unie sur un programme : voici que nous nous trouvons devant une autorité supérieure, qui entend distribuer les rôles et les politiques y afférentes selon ses vues à elle, à elle seule. Le Parti communiste se sent suffisomment majeur pour fournir dans un ministère autre chose que des chefs de bureaux et des panneaux décoratifs....