Extrait du journal

LORSQUE j’ai eu l’honneur d'être appelé par le Parti Communiste à écrire à cette place, j’ai respectueusement songé â ceux qui m’y accueillent. D’abord à Jaurès, car nous sommes ici dans le journal de Jean Jaurès, que le vieux communard Camélinat nous a conservé. J'ai pensé à Vaillant-couturier, dont je veillai un jour d’octobre 1937 la dépouille. J'ai pensé à Lucien Sampaix que je vie pour la dernière fois en 1941 dans un couloir de la Santé, à Péri qui donnait à ce journal une si large audience. De grandes ombres nous entourent, non pas seulement celles de ceux-là que je cite, mais celles de tous ceux qui ont contribué à faire de T Humanité le journal des travailleurs français, le journal d’un grand Parti Communiste, d’un parti qui incarne les espoirs de la nation et constitue un élément essentiel dans la lutte de tous ceux qui dans le Inonde veulent affranchir les hommes du joug des trusts internationaux....