Extrait du journal

Le nationalisme parisien ne souffle plus en tempête les réacteurs à demi masques, césariens et cléricaux, qui, il -.y a quatre ans, il y-a deux ans, hurlaient sur Paris leur chant de victoire, sont comme déconcertés aujourd'hui. Ils répètent encore, par habitude, leurs injures et leurs défis et. s'ils n'outra;igeaient point, que feraient-ils ? Ils assurent encore qu'ils sont les seuls amis de .la liberté et de la patrie, et s'ils' ne, ̃faussaient pas jusqu'au sens des mots, que diraient-ils ? Mais ils sentent bien que leurs clameurs se perdent dans le vide. Et il y a, dans leurs refrains de patriotisme injurieux et de libéralisme je-] suitique, je ne sais quelle lassitude.' C'est, que. tout leur effort est demeuré vain. Jamais, quoi, qu'ils en, aient pu. dire, ils n'ont pris Paris. Ni le travail ouvrier ni la science ne se sont livrés, "à eux presque toute la classe ouvrière les a démasqués, et ils n'ont inspiré que dégoût aux hommes' qui pensent. Même si un moment ils avaient réussi à surprendre la majorité des suffrages, ils n'auraient pas eu Paris avec eux, car la coalition des forcés contre révolutionnaires et d'une partie du peuple, passagèrement dupé par la démagogie des programmes, ce n'est point Paris c'est l'équivoque, c'est la confusion, et Paris n'est vraiment lui-même, il n'est vraiment la capitale de la France que lorsqu'il est l'expression la plus haute, du clair et probe esprit français. On ne gouverne pas contre Paris, mais Paris ne peut gouverner longtemps contre lui-même, c'est-à-dire contre la franchise de la pensée, contre la liberté vivante de l'esprit. ̃̃̃ Le Paris de la Ligue, le Paris du fanatisme espagnol et des émeutes monacales n'était point Paris, et non plus le JParis de là mascarade nationaliste, où les démagogues césariens et les pseudoisocialistes « patriotes » faisaient cotidui-; te à toutes les forces de contre révolulion. Mais même cette majorité d'équivoque et de duperie, -ils ne l'ont pas eue. A compter les suffrages dan® l'ensemble de Paris, sans égard aux circonscrip.tions^arbitraires* c'est la République, c'est la pensée libre, c'est le socialisme qui avaient gardé Paris, et, pour gouverner aveô Paris, il fallait gouverner .contre la réaction....