Extrait du journal

Et ces radicaux ont au moins autant d'autorité que l'honorable président du Comité exécutif pour parler de la sorte. Ceux-là estiment donc que la tentative de rapprochement essayée était à la fois maladroite, imprudente et même peu digne, au lendemain des attaques de toute sorte, dont le Parti socialiste avait été l'objet de la part de ceux qui lui tendaient le rameau d'olivier. Quoi Hier, encore, vous accusiez les socialistes d'avoir contracté un pacte avec la réaction hier, encore, vous mettiez au ban de l'opinion, vous exiliez dt la cité républicaine les socialistes indignes de tout contact avec votre pureté républicaine hier, encore, vous n'acceptiez ce contact, vous ne tolériez de combattre côte à côte avec nous qu'en faisant un choix dans notre Parti, qu'en exigeant individuellement, sur des points déterminés, des déclarations précises faute desquelles vous refusiez toute collaboration électorale et huit jours après, vous offrez tout de go, à ce Parti que vous méprisiez, si profondément une semaine avant, une alliance étroite, absolue ? Voilà qui ne témoigne pas d'une constance grande dans le jugement des hommes politiques qui ont pris une attitude si contradictoire à quelques' jours de distance seulement. Cela ne témoigne pas davantage d'un grand respect pour la dignité du parti radical ainsi tiraillé dans les directions les plus opposées, voletant comme une girouette à tous les points de l'horizon....