Extrait du journal

Terrible danger pour la Révolution, surtout quand la mauvaise récolte de 1920 et les épizooties vinrent achever la ruine de ce pays, où les vents brûlants de l'Asie Centrale dessèchent lai terre, dispersent les semences et, deux années sur dix, amènent la disette.ou la famine. Au printemps de' 1921, la situation économique et politique appelait des mesure.- inîmédiuLd et radicales pour intensifier la production agricole" et alléger les charges des paysans, qui jusqu'alors avaient défendu la Révolution en défendant Jours terres. Sans l'industrie on ne peut pas restaurer l'agriculture, mais sans l'économie agraire on ,ne peut pas relever l'industrie. Le devoir le plus immédiat consistait donc à relever les forces productives d6, la classe paysanne; pour cela, il fallait abolir les réquisitions', rétablir la libërté des -échanges locaux et favoriser le relèvement de la petite industrie qui, n'exigeant ni approvisionnements considérables, ni outillage compliqué, peut, fournir immédiatement 'à la culture paysanne les produits manufacturés indispensables. C'était l'unique moyen d'obtenir du même coup une amélioration du sort des paysans et des ouvriers et de raffermir le pouvoir soviéNous verrons dans quelle mesure cette liberté relative accordée aux échanges locaux a développé ses conséquences. Mais dès à présent on voit combien il est futile de- se demander si le communisme militaire, puis la nouvelle politique furent opportuns et justifiés, si Ici réquisition fnt -meuraise et si l'impôt alimentaire esi. bon. L'un el l'autre s'imposèrent au pouvoir prolétarien avec l'inflexible rigueur des nécessités économiques. A. KER....