Extrait du journal

— Il y aurait mauvaise grâce, mon ami, il semble que les propriétaires ont tous mes goûts? — Alors vous vous plairiez ici ! —■ Je me plairai partout avec vous, Claude. —- Eh bien, ma chère Gisèle, vous êtes chez vous... 11 y eut un triple cri de surprise. — Oh! mon gendre, c’est'du dernier galant! — C’est de la folie! tout simple ment, grommela tante Agathe. Gisèle, rouge de plaisir, avait sauté, au cou de son mari. — Ma chère enfant, lui dit-il, avec 'une profonde tendresse, j’ai tenu à ce que votre nouvelle demeure vous fit un peu oublier les imperfections de son propriétaire ; si j’y ai réussi, tant mieux! Quant à vous, ma chère tante, bou leverser vos habitudes (Mme Cnoisy, avec son tact si délicat me Va fait judicieusement observer), c’eût été pour vous un sacrifice trop cruel. Gar dez donc notre vieille maison, telle que j’y ai grandi près de vous, ma seconde mère, à condition de ne pas nous en fermer la porte et de franchir souvent la nôtre. — Tous les jours, appuya Gisèle radieuse, en passant des bras de son...