Extrait du journal

des mineurs d’Angleterre convoquera une conférence pour décider s’il y a lieu de faire voter la question de la grève générale. CHIURE DES DÉPUtIT La séance est «nu,vente à 3 heures, sous la présidence de M. Henri Brisson. La politique générale La Chambre reprend la discussion du débat sur la politique générale. M. Joseph REINACH a la paroleL'orateur vient demander au gouverne ment quelle sera sa politique d’ici aux élections; s'il a l'intention de faire voter d'ici là la loi sur le statut des fonction naires et surtout la réforme électorale. Il ne pense pus, dit-il, que le gouverne ment fasse opposition à l’inscription de cctto dernière réforme en tète du prochain ordre du jour . Mais quelle sera son attitude dans le débat, pour quel mode de scrutin se projnoncera-t-il. Depuis que la. déclaration ministérielle a été lue, le président du conseil n’a ja mais fait connaître le sens qu'il attachait au n^at: « «scrutin élargi ». Est-il exact Ique le gouvernement s'étant IHvnoneé en principe en faveur du scru tin de liste, pense (pie la Chambre doit aller devant les électeurs avec le scrutin d’arrondissement ? (Juelle sera dès lors la situation qui sera faite à la iNOchaine Chambre? Doit-on, par avance lui enlever toute autorité et toute force? - Si on est partisan du scrutin de liste, quels sont les arguments que I on pourrait faire Valoir pour le maintien du scrutin d'arrondissement Le président du conseil a dit que la réforme électorale était liée à la réforme administrative, soit mais c'est par la ré forme électorale qu'il faut nécessairement commencer. Le scrutin de liste permettra seul de faire ce qu'on n’a pu faire encore, car avec le scrutin d'arrondissement, on n’a pu supprimer ni un sous-préfet, ni un conseiller de préfecture, ni un tribunal. L’orateur dit que ce qui a amené la déformation des 'mœurs politiques et par lementaires c’est la politique du scrutin d’arrondissement * ; f 7*‘ Il y a des symptômes de mécontente ment dans le pays. L’orateur dit que le gouvernement a fsa part de responsabilités dans ce malaise, mais le mal est ancien. Ce sont moins les ministres qu i! faut changer que l’orientivn de notre politique. Il fauténettre fin à une 'dangereuse con fusion des pouvoirs. La cause principale de cette situation c*est la préoccupation excessive des intérêts électoraux. La politique électorale est partout elle tend à affaiblir le sentiment de f intérêt général. La Chambre votera le projet de loi sur le statut des fonctionnaires et la réforme électorale ou elle ajournera les deux à la prochaine législature....