Extrait du journal

peut secouer la sombre tristesse qui l’é treint ; il répond péniblement, ne parvenant pas à s’étourdir. Il a hâte que le dîner soit fini, afin de s’enfuir au plus vite. Être seul 1 Pouvoir crier et hurler sa douleur, sans témoin. Pouvoir se soulager dans les larmes ; pleurer, pleurer comme un enfant. Non, ses pressentiments du premier jour ne le trompaient point 1... Ainsi, jamais il ne pourrait aimer, épouser Germaine. C’est horrible. Certes, la question d’intérêt n’avait pas un seul instant hanté sa pensée. Il n'avait seulement pas songé, dans Végaroment de son amour, à cette cruelle exi gence des règlements militaires, à celte dot Indispensable qu’il faudrait. Avait-Il à se préoccuper de savoir si Ger maine était ou n’était pas riche ; si elle avait de la fortune ou si elle était pauvre ? Que lui importaient oes misérables cal cula ; il n’avait obéi, en la voyant, qu’à l’ir résistible élan de son amour, poussé par l’attraotlon qui l’attirait vers elle. Ah I quel épouvantable et rapide réveil I Ce n’est pas de la pauvreté, de la misère de Germaine et de la sienne qu’il souffre. Que lui Importe 1 II a, Dieu merci, assez de noblesse dans l’âme pour mépriser la for...