Extrait du journal
lés au dernier congrès de Nancy. Ils prétendent, avec juste raison, que ja mais commission du budget n’avait été aussi surprenante. Ils ont bonne et exacte opinion d’eux, car ils en font partie, eux ou leurs amis politiques, et c’est encore un miracle de les y voir. Mais puisqu’ils en sont aux mira cles, pourquoi n’accompliraient-ils pas celui de mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles. Depuis bientôt trois mois, ils tonnent contre les antipatriotes, et ils n’ont rien de plus empressé que de s’unir à ces an tipatriotes qu’ils ont l’air de combat tre. Nous voudrions aussi qu’un des leurs — et ce serait encore un mira cle — eût assez de mémoire pour se souvenir de ce qu’ils pensent tous de l’expédition du Maroc, qui a été en gagée sans que le Parlement ait été consulté. A ce sujet, l’opinion de M. Clemenceau ne serait pas négligeable, et comme nous la connaissons, nous la communiquons à qui voudra s’en servir : « La Constitution a été violée. « Je conviens qu’on peut discuter: sur la violation de la Constitution, parce qu’on peut toujours discuter, mais il est incontestable que, si une clause du traité vous obligeait à une action militaire, il fallait consulter la Chambre ; il faudrait consulter la Chambre si, dans un interrègne parle mentaire, il survenait tel évènement européen qui obligeât le gouverne ment, en vertu d’un traité conclu avec telle ou telle puissance, à prendre la détermination, par exemple, de mas ser des troupes à la frontière. Ce ne serait pas encore l’état de guerre. Et pourtant, il faudrait réunir les Cham bres, car le gouvernement ne pour rait pas faire un tel acte qui peut en gager formellement l’aVenir, alors mê me que l’armée ne franchirait pas la frontière, sans l’autorisation de la Chambre. . ; « En agissant comme il l’a fait, lé gouvernement a donc manifestement violé la Constitution. « Vous avez touché aux droits es sentiels du Parlement ou plutôt du pays lui-même, et ce fait est d’autant plus grave que, dans notre pays, il n’y a pas d’autre souverain que la volonté nationale ; que vous êtes dans une République et que c’est aux droits du suffrage universel lui-même que vous avez porté atteinte. Vous avez voulu lui ravir deux de ises droits les plus précieux : le droit de consentir l’impôt, le droit de décider de la paix ou de la guerre. v Voilà les graves accusations que je porte contre le ministère. »....
À propos
Fondé en 1890 à Bourges, L’Indépendant du Cher était un journal dévolu à la cause agricole et ouvrière. Il paraîtra jusqu’en 1915.
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