Extrait du journal

les Siwâs Espagnols Au dîner qui a eu lieu mardi soir à l’Elysée, en l’honneur des souverains es pagnols, le président de la République a porté le toast suivant : Sire, La visite que Votre Majesté a faite à la France, il y a trois ans, a laissé parmi nous les plus vivants souvenirs. Nous souhaitions qu’une circonstance Heureuse vous donnât l’occasion de revenir à Paris. Vous avez bien voulu saisir celle qui s’est présentée. De tout cœur, je vous en re mercie. Que Sa Majesté la reine, qui nous honore de sa gracieuse présence, me per mette de lui exprimer également toute ma gratitude. Les années qui se sont écoulées depuis votre première visite, sire, ont resserré encore les lions, faits de solidarité et d’intime amitié qui unissent nos deux pays. Le peuple français a pris part à toutes les joies de la noble nation es pagnole, ooftime il s’est ému des épreuves que traversent deux de vos plus belles provinces. Nous nous sommes réjouis de la naissance de l’enfant royal, qui, en ce jour, respire l’air de France. Et nous avons compati aux souffrances de l’An dalousie et de la Catalogne, atteintes, en même temps que plusieurs départements français, par un redoutable fléau. C’est avec une profonde satisfaction que nous avons vu, cette année même, un nouvel accord s’ajouter à celui qui as socie la France et l’Espagne pour l’œuvre de civilisation et de paix qui est le but de leurs communs efforts, et quelles sont assurées d’accomplir par leur parfaite' union, par la confiance qu’elles se témoi gnent, par le mutuel appui qu’elles se donnent. Je lève mon verre en l’honneur de Votre Majesté, de Sa Majesté la reine et du prince des Asturies. Je bois à la pros périté et à la grandeur de l’Espagne. —O— Le roi d’Espagne a répondu en ces termes, aussitôt que la musique a eu exécuté l’hymne royal. Monsieur le président, Les populations françaises, parmi les quelles Nous Nous sommes rendus, la reine et moi, à plusieurs reprises, nous ont déjà mis à même d’apprécier quelles sont leurs cordiales dispositions à notre égard. La Ville de Paris, elle aussi, et votre illustre prédécesseur, voulurent bien me donner, il y a trois ans, le plus en thousiaste des accueils....