Extrait du journal

Ce premier août marqde une date dans l’histoire des réparations. • C’est, en effet, à partir de demain que fout sinistré, peut acheter aux Allemands ce qui lui' plaît et faire intervenir, poul ie paiement, son certificat des régions dé vastées. , Prenons un exemple. Vous êtes sinistré. Vous avez en poche un papier qui recon naît que les régions envahies vous doivent 60.000 francs de dommages causés à vos biens. i . x Vous décidez d’acheter... mettons une maison de bois de 30.000 francs et une automobile de 20.000 francs. Vous écrivez à la préfecture du département dans_ le quel vous êtes sinistré et vous-vous faites ouvrir un crédit de 50.000 francs sur votre bon total de 60.000 francs. Vous vous mettez alors en rapport, soit directement, soit par un mandataire de vôtre choix avec un fournisseur allemand et vous établissez le marché qui vous con vient. Ce marché établi, vous le faites te nir à la préfecture de votre département et vous attendez les marchandises. Au total de votre achat, on ajoute les droits de douane, de -transport de la gars frontière jusqu’à pied-d’œuvre, les petites dépenses accessoires qui ont pu surgir et le total est imputé sur votre crédit aux dommages de guerre. Voilà pour le sinistré. Cela paraît simple et pratique. Mais, hélas, c’est un système, tout à fait provisoire et qui, dans l’esprit de l’administration, ne durera que quinze jours 1 Vous semblez surpris ? Voici des faits : Les droits de douane Deux thèses étaient en présence pour le dédouanement des marchandises venant d’Allemagne. L’une, celle des industriels français, de mandait qu’il fût payé, sur ces marchan...