Extrait du journal

Barques sur le lac Léman. — Distraction d’empereur déchu. — Un écrivain neutre. — Les ailes brisées Mardi, Ouchy. — De ce rivage ombragé* vivant et trop fleuri, il faut regarder la nuit ensevelir les montagnes. Tout d’abord comme pour résister à l’é treinte des ténèbres les contours du lac se précisent, puis ils s’effacent ; le miroir de# eaux se ternit, les cimes resplendissantes restent seules drapées de lumière, orgueil leusement. Mais, aussitôt, dans le chaos des monts, aussi peu durable que l’éblouis sante blancheur du métal en fusion dans Tes forces humaines, cette lumière coule, s’estompe, s’éteint et lentement la nuit fies eaux rejoint la nuit des neiges. C’est l’heure où, des trois embarcadères du port au son des orchestres tziganes, pareilles à des flèches dont une invisible force tempérerait l’audace, les barques lé-...