Extrait du journal

aura fait son œuvre, peut-être nous apparaîtra-t-elle sous des couleurs plus favorables. Elle avait commencé dans le' sang et la turpitude, mais l’excès du mal a engendré le remède. Chacun est maintenant convaincu de la nécessité d’un redressement, et il est entrepris. Tout ne va pas bien encore, mais tout va déjà mieux. Si nous comparons la situation qui fut la nôtre il y a un an avec celle d’au jourd’hui, nous y. trouverons des motifs de satisfaction et des raisons d’espoir. Ainsi, pour l’historien à venir, qui sera délivré de nos pas sions et de nos soucis, 1934 ne sera pas seulement une date tragique. 11 y pourra voir le début d’une renais sance. A condition, bien entendu, que nous sachions poursuivre l’œuvre à peine ébauchée. A l’extérieur, nous avons remporté quelques succès préliminai-r res, et la paix semble moins fragile. A-l’intérieur, nous avons mis notre budget en ordre, et à peu près comblé le déficit. Continuons à travailler pour la paix d’abord, contre la crise ensuite. Mais cet effort exige un& pre mière condition : c’est notre union. Le peuple est las des disputes , politiques et des batailles de clans. Il réclame qu’on veuille bien s’attaquer au réel. Il attend des réformes tangibles. On ne les réalisera pas dans la discorde. Que 1935 devienne l’année de l’amitié entre Français, et le beau navire qui avait failli sombrer sur les écueils reprendra sa libre route sous les vents favorables. La tempête n’est pas en core terminée. Les hommes de l’équi page n’ont pas le droit de se battre. GALLUS....